J'ai réussi à battre Isaak à l'entraînement aujourd'hui.. Bon seulement au bâton, il m'a mit une raclée à l'épée. Comment voulez-vous que je me défende alors que je n'arrive même pas à la soulever ? Et le corps à corps n'est pas non plus mon fort du tout, je rentre toujours couverte d'ecchymose. Heureusement qu'avec le temps j'ai appris quelques sorts de soins..qui marchent...
Une blonde couru et se plaça au milieu des autres. La jeune avait les cheveux court coupés à la garçonne. Elle était presque aussi grande que Shauna, qui dominait toutes les filles de la classe de sa taille. Mais comparé à son amie, elle avait les épaules larges. Heureusement d'ailleurs, car elle promenait sans cesse avec un bouclier tellement énorme qu'il était plus large qu'elle et la dépassait de cinq centimètres au moins ! Elle le déploya devant elle pour protéger deux de ses camarades, dont Hector, qui était revenu vers le groupe en apercevant l'orage.
–Rinny, vite ! Fait un bouclier magique ! cria l'un des élèves.
–Hein ? Quoi ? Mais ! paniqua la fille au bouclier.
L'intéressée eut du mal à obéir, à cause de l'empressement des autres. Elle se concentra assez pour générer le bouclier magique. Il n'était d'abord qu'autour d'elle mais petit à petit le voile miraculeux s'entendit tout autour de la classe. Mais il n'était pas très puissant, et, à chaque fois que l'ouragan frappait l'enveloppe protectrice, il se fissurait comme du verre. Il ne tiendrait plus longtemps.
–Je vais chercher Ulysse ! Vous, rentrez ! Mettez-vous à l'abri ! leur cria le professeur
Les autres ne se le firent pas dire deux fois et coururent vers le bâtiment le plus proche.
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Garth s'élança sous l'averse pour aller rechercher son dernière élève. Ces derniers temps, ce genre d'ouragan était de plus en plus fréquent et sévissait dans tout l'Albion. D'après certaines sources, cela s'étendait même au delà. Au bout d'un moment, il retrouva enfin le jeune prince qui s'était protégé avec ce qu'il avait trouvé. Il lui fit alors signe de sortir et tous deux se pressèrent pour rejoindre les murs de pierres de la guilde tandis que la tempête faisait rage. Puis la pluie devint pâteuse et noire. Garth s'inquiéta. Ils étaient bientôt arrivés mais ils leur restaient encore quelques mètres et le ciel tonna. Garth envoya une onde de choc dans le sol, propulsant son élève au loin, entre les colonnes rassurantes; alors qu'un éclair s'abattait sur lui. Il s'enflamma. Cria de douleur. Ce n'était pas une pluie composée d'eau, mais une averse faite d'une huile noire inconnue, hautement inflammable. Il s'entoura d'une armure de roches grâce à ses capacités et rentra à l'intérieur. D'autres professeurs et Héros présents lui vinrent en aide sous le regard crédule de tous les apprentis. Voir le professeur préféré de la moitié des personnes de l'académie en flamme n'était pas la plus belle chose qu'il leur avait été donné de voir. Malgré la maturité de certains; tous paniquèrent, les petits se mirent à pleurer en disant que les dieux les avaient abandonnés et que le monde se perdait. Alors que les quelques élèves qui avaient réussi à se maîtriser essayait d'apporter leur aide au mage, un vieil homme, le crane chauve et doté d'une belle moustache blanche entra dans la pièce où ils se trouvaient. Le nouveau venu ordonna aux élèves d'aller chercher un tonneau d'eau dans la réserve. Ces derniers s'exécutèrent et cinq d'entre eux se ramenèrent ensuite. Tous portant le même tonneau. D'un geste rapide de la main, et gardant un calme légendaire, l'homme tira tout le tonneau vers l'avant et versa tout son contenu sur Garth. Les flammes s'étouffèrent. Après un instant, dans l'épouvante de voir le feu se rallumer, le professeur commença à parler.
–Je vous dois une fière chandelle. fit il, penaud.
Il s'était relevé et était en train d'essorer ses vêtements comme il le put. Un autre professeur, les cheveux un peu dans tout les sens, imberbe lui apporta une serviette Garth le remercia et l'autre s'écarta pour le laisser seul.
–Vous avez surtout besoin, avant tout, d'un très long bain, mon ami. répondit le vieillard.
Toujours dans un calme serein, le mentor s'approcha d'une des fenêtre pour observer la tempête. Les élèves gardèrent le silence en sa présence. Il s'agissait du grand maître de la guilde, ici, c'était lui qui donnait les ordres. Les apprentis, les professeurs et les Héros, tous, le respectaient et lui obéissait. On disait qu'autrefois il aurait été archimage de l'université des arcanes à la cité impériale de Cyrodill. D'ailleurs, certains prétendaient qu'il avait plus d'un siècle, d'autres disaient même que c'était lui qui avait fondé la guilde des Héros. Pourtant, malgré sa popularité, personne ne connaissait le prénom de ce vénérable mage. Tout le monde à la guilde l'appelait par son titre : "Grand Maître". Après avoir observé le ciel avec un air étrange, les mains croisées derrière le dos et sans jamais perdre ce calme qui le caractérisait, il parla à l'attention des Héros présents
–Quelle étrange pluie... messieurs, mesdames, allez chercher des parchemins de barrières et rendez-vous dans les villes et villages des environs pour connaître l'étendue des dégâts. Aider les citoyens. Prenez aussi contact avec vos frères et sœurs d'armes à l'extérieur pour connaître la situation en dehors de notre territoire. ordonna-t-il.
Les Héros acquiescent comme un seul homme et se dispersèrent.
–Maître Garth, après avoir rassuré vos élèves et vous être lavé, j'aimerais vous parler, de toute urgence.
–Bien. fit le mage, honteux.
Le mage était en colère contre lui-même. Malgré ses connaissances, il n'avait pas pu prévoir un accident. Même si aucun de ses élèves n'avaient été blessé, le pauvre Ulysse l'avait échappé de peu. Et si le mage n'avait pas eu un réflexe, le gamin aurait pu mourir. Il revint vers ses élèves, les rassura tant bien que mal et les conduisit dans une salle de méditation.
–Je vous ordonne de rester à l'intérieur. Rendez-vous utile, aider les plus petits à faire abstraction de ce qu'il se passe. Ils n'ont pas conscience du danger. Changer leur les idées, vous voulez-bien ?
Il prit finalement son temps pour parler individuellement à chacun des futurs héros puis prit congé dans ses appartements.
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Pendant qu'il se lavait, le mestre se permit d'entrer. Il lui expliqua que les professeurs de l'académie, bien que héros, ne pouvait pas aller dehors. Quand Garth eut fini, il sortit du bain. Des guérisseurs entrèrent à leur tour et soignèrent un maximum. Le mestre offrit une pochette dans laquelle se trouvait le médicament qu'il allait devoir prendre.
–Tout les jours, au petit-déjeuner et au dîner, maître Garth. prescrivit Edard. Et pendant trois semaines, jeune homme ! ajouta-t-il au vu de la grimace de son interlocuteur.
Une fois préparé, soigné et habillé, il se rendit auprès du Maître de le Guilde, comme celui-ci lui avait demandé. Il se rendit donc dans son "bureau". C'était une très grande pièce, où se trouvait tous les professeurs actuellement à la Guilde. Il revit le collègue d'avant qui lui avait donner une serviette. Il le remercia à nouveau.
–D'ailleurs, je viendrais te donner un coup de main, à coup de serviette si l'une de tes expériences tourne encore au désastre. taquina-t-il.
–Comment, encore ? rigola l'autre.
–Nous voyons tous les deux de quoi je parle, Pete.
Les plaisanteries des deux moururent quand le Grand Maître entra dans la pièce la mine sombre. Les personnes dans la salle se turent et se mirent en arc de cercle autour du chef.
–Tout comme vous , j'ignore quelle est l'origine exacte de cette tempête... Mais sachez que certains d'entre vous enquêtent depuis longtemps sur ces phénomènes inexpliqués et mettent tout en oeuvre pour les arrêter.
Le ton de l'ancien était des plus grave. Pour que la situation soit connue depuis longtemps et ne soit pas encore régler voir inconnue, cela devait être très grave.
–Pour l'heure, il est primordial d'apporter de l'aide à toutes les populations touchées par ces catastrophes.
Ils donna ensuite des ordres plus précis aux gens présents, leur montrant comment ils pouvaient aider même sans quitter la Guilde. Ils opinèrent et s'en allèrent. Quand Garth se tourna pour remplir sa nouvelle quête, le vieux le rappela. Il l'emmena dans un salon plus privé, qui ressemblait beaucoup plus à une salle à manger mélangé à un véritable salon de maison. Il s'assura que la porte soit hermétiquement fermée avant de parler à son meilleur professeur.
– Garth, les Héros ne le montrent pas, mais quelques uns m'ont révélés être inquiets. Durant leurs dernières quêtes, ils ont découvert diverses choses étranges qu'ils n'arrivent pas à expliquer. J'ai même du rappeler certains d'entre eux car ils n'arrivaient plus à travailler efficacement. D'ailleurs, une dizaine devrait arriver demain.
Il fit une pause pour laisser au mage le temps d'assimiler.
–De plus, les seigneurs et guildes de la région attendent des réponses...vous n'avez vraiment aucune idée de ce qu'il se passe ? s'enquis le directeur
–Malheureusement rien, vieux maître. C'est aussi le cas de ... mes "confrères". fut la seul réponse qu'il obtint.
–Hm ... Ce n'est pas une bonne chose. J'ai aussi reçu plusieurs rapports de missions. Nos pertes s'intensifient. Cette semaine, quatre Héros sont mort.. un en Albion, deux en Tamriel et le dernier à Hillis. Paix à leur âme. pria-t-il
–Paix à leur âme. répéta machinalement le magicien.
–Nous en avons déjà parlé la dernière fois. Et ... et je sais que cette idée vous déplaît au plus haut au point mais...
Le Maître de la Guilde chercha ses mot un moment. Garth ferma les yeux, il avait déjà comprit ce qu'il allait dire. Il pria pour que dans sa réflexion il trouve une autre solution, une meilleure solution.
–Nous devons accélérer la formation des apprentis. finit-il.
–Maître, non ! Je vous l'ai déjà dit : ils... Ils ne sont pas prêt ! Certes certains d'entre eux présentent de grands atouts et capacités cela importe peu ! Ce ne sont encore que des enfants ! Ils ne connaissent rien du monde extérieur ! Les diplômer trop tôt serait signer leur de mort prématuré ! s'insurgea le professeur, avide de protéger les enfants à qui il avait tout apprit.
–Je le sais que trop bien mon ami.
L'homme paraissait si peiné d'avoir à prendre cette décision.
–Malheureusement nous n'avons pas le choix.
–Nous avons toujours le choix, barbon. fit Garth, amère.
–Alors trouve une autre solution. Tu sais très bien qu'il n'y en a pas. Tes compères comprendront également. Nous subissons bien trop de requêtes, et nos rangs sont trop peu nombreux, sans parler du fait qu'il continue de diminuer de jour en jour. déplora le vénérable.
–Alors j'irai ! A leur place j'irai enquêter et je m'efforcerais de résoudre un maximum de quêtes ! décida-t-il soudainement.
–Ne sois pas bête, mon cher, tu n'es qu'un homme. Nous avons besoin de toi ici. Je te promet, en revanche, de faire appel aux meilleurs que je connais.
Garth s'emmura dans un silence froid et glauque. Il fit une révérence au Grand Maître et s'en alla.
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De l'autre côté, dans la salle de méditation, Ulysse et Hector faisaient office de professeurs pour les plus jeunes. Katara faisait réviser l'histoire et la géographie pendant qu'Isaak, un garçon de la classe des aînés, au même titre et Shauna, Fable et toute la clique, s'occupait d'organiser des expériences d'alchimie de base, mais qui pourrait s'avérer fort utile : créer des potions de soins. Ce jeune homme, brun, les cheveux mi-long attaché une petite queue de cheval basse, était un vrai génie en Alchimie. Herboriste en herbe, il adorait blaguer à tout va. Son côté très sociable avait aider à mettre une bonne ambiance dans la pièce. Mais, en creusant un peu, on voyait bien que les "grands" faisaient leur maximum pour paraître normal. Ils exagéraient tellement leur joie fictive comme si c'était la dernière fois qu'ils pouvaient le faire. Comme si chacun savait qu'ils allaient être réquisitionné sous peu. Qu'on allait les envoyer les dieux savaient où. Ça donnait l'impression qu'ils se préparaient avant d'aller au front. A travers les fenêtres, on voyait les héros qui protégeait l'eau au maximum, qui essayait d'amoindrir les dégâts de feu qui semblait se propager continuellement. Entre les fontaines et réserves d eau qui se polluaient petit a petit et les récoltes au loin qui brûlaient au fur et a mesure, on était loin du monde idyllique, rempli de paix qu'on voyait dans les livres d'école.
–Les paysans des alentours vont encore jaser, je suis sûr. commença un élève.
–Bien sûr qu'ils vont le faire. Tout à l'heure dans le couloir, j'ai entendu un Héro appeler cette pluie étrange "la pluie noire". Ça fait froid dans le dos. Lui répondit un autre.
Quelques élèves priaient avec ferveur sans savoir que leurs prières étaient entendues mais ne pouvaient pas encore être exaucées.
–Ça fait des centaines d'année qu'on nous dis que la fin du monde est proche. Elle est peut-être arrivé ? commenta une jeune fille.
–Taisez-vous et travaillez, les jeunes. les reprit Hector.
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Enfin, après plusieurs heures, le tonnerre stoppa. Il ne pleuvait plus, et le merveilleux temps du matin se montra aussi soudainement qu'il s'était caché sous les épais nuages. Les apprentis et les élèves les plus âgés eurent droit à un repas très court avant d'être demandé. Pendant encore une heure, ils aidèrent les Héros et les professeur pour stocker l'eau potable, nettoyer le grabuge du phénomène, vérifier les champs de protections. La nuit tomba. Le professeur fondamental leur accorda le reste de la soirée pour eux, pour qu'ils puissent se reposer. Certains restèrent dans les salles communes, à jouer aux cartes et aux dés, d'autres étaient partis dans leur chambre réviser. Ce répit fut de courte durée. Perdu dans leur sommeil, ils réveillèrent aux aurores, quand le soleil montra le bout de son nez. N'ayant pas droit au plaisir de la grasse matinée, ils se levèrent et se rendirent ensuite à la salle des repas. Ils engloutirent presque tous les déjeuner et se rendirent trop calmement à leur salle de classe. Un instant plus tard, Garth entra à son tour, feuilles sous le bras, le yeux cernés, la voix endormie. Il déposa son paquet sur le bureau prévu à cet effet. S'appuyant contre celui-ci il ouvra la bouche, la mine sévère, avant de déclarer :
–Les examens sont annulés...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Luth, un jeune homme blond, dernier élève se leva, le bonheur collé au visage et cria combien il était content à qui voulait bien l'entendre. Il se rassit bien vite en voyant les yeux de l'adulte le fusiller sur place. Ce dernier soupira, et se pinça l'arrête du nez. Décidément, ce n'était pas son jour.
–Au vu des derniers événements, nous n'avons plus le choix. Vous passerez un examen final tout de même dans six mois. Demain, on vous assignera un maître. Vous allez devenir apprentis héros....
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Mer 1 Nov - 16:05